PARADOXE VS ORTHODOXE
LA RÉALITÉ SPIRITUELLE VISIBLE
Notre culture occidentale judéo-chrétienne et musulmane, nous a habitué à tout analyser de manière binaire, en Bien ou en son contraire, en Mal. Dans notre subconscient collectif, chaque chose doit donc avoir un contraire. Mais, il arrive parfois que l'on tombe sur des situations où notre conception dualiste du monde est mise à l'épreuve. Incapable de résoudre ces problèmes, notre cerveau les classe alors dans la catégorie des paradoxes.
"Je mens tout le
temps"
Faut-il croire celui qui vous dit cela ?
Ce mois-ci, la revue Sciences et Avenir
publiait un numéro hors-série justement sur "Les Paradoxes" avec une image
d'"Alice au pays
des merveilles" sur la page couverture. Richard n'avait pas encore vu ce magazine avant d'imprimer son Document 307 pour la conférence d'aujourd'hui. Il présente justement les paradoxes du conte d'Alice au pays des merveilles ! La coïncidence est pour le moins amusante. Quand le temps est venu pour dire certaines choses, le hasard s'arrange toujours pour que tout soit en place, n'est-ce pas? |
Voici quelques extraits de ce magazine que je
recommande à tous ceux qui s'intéressent au phénomène des Paradoxes.
(Référence: Science et Avenir, Hors-série No 135, juin-juillet 2003, Les
grands Paradoxes de la science)
... Le mot PARADOXE signifie
étymologiquement "contraire à l'opinion commune"...
... Ce qui est fascinant avec le paradoxe, c'est qu'il ne se réduit pas à de
la fausseté, mais implique la coexistence de la vérité et de la fausseté,
au point qu'on ne parvient plus à discriminer le vrai du faux. Le paradoxe apparaît
alors comme problème insoluble...
... Tout n'est pas négatif dans le paradoxe ! On peut même découvrir en lui
une positivité, à travers la caractéristique qu'il possède de remettre en
cause l'opinion dominante du moment...
... Les paradoxes d'aujourd'hui, disait, Proust, sont les préjugés de
demain. La découverte que la Terre tourne autour du Soleil fut ressentie
comme paradoxale, et même révolutionnaire, à l'époque de Copernic, alors
que, de nos jours, l'héliocentrisme n'a plus rien d'étonnant...
... On voit que le paradoxe peut lui-même devenir l'opinion reçue,
l'orthodoxe "conforme à l'opinion ou au dogme"...
... Paradoxe du paradoxe: le paradoxe pouvant devenir préjugé, il n'y aurait
en fait jamais de paradoxe, mais seulement des opinions plus ou moins
nouvelles...
... Les paroles de vérité semblent paradoxales (Lao-tseu, Tao-Tö-king,
LXX-VIII)
... Tout discours qui fait sens est en même temps porteur d'un non-sens
fondamental, que tout discours, toute pensée est en quelque sorte minée en
son fond par le paradoxe...
... Comme Platon l'a illustré dans la parabole de la caverne, le paradoxe est
un instrument grâce auquel on s'affranchit de la soumission aux certitudes
véhiculées par la Tradition...
ORTHODOXE: conforme à l'opinion ou au dogme.
PARADOXE: Contraire à l'opinion commune.
RECTO / VERSO
Le paradoxe n'est pas
le contraire d'une chose ou d'un concept, mais le contraire des préjugés
culturels communément admis par un groupe social quelqu'il soit face à
une chose ou à un concept.
À titre d'exemple, prenons une feuille de papier. Le VERSO n'est pas le
paradoxe du RECTO. Et, le VERSO n'est-il pas
non plus le contraire du RECTO ? Bien
sûr que non, car ce n'est que l'autre face de la même réalité.
La VÉRITÉ est-elle le contraire du MENSONGE ? Moins évident à répondre !
Dans la cas d'une feuille de papier, il est facile de comprendre que le recto et le verso sont simplement deux points de vue différents de percevoir la même réalité. Une feuille de papier est dans la réalité matérielle, physique. Mais dans le cas d'une notion aussi "spirituelle" que "Vérité et Mensonge" nous ne pensons pas appliquer la même approche. Mais il n'en demeure pas moins que tout est une question de point de vue encore une fois. Seulement, c'est moins évident lorsque le sujet d'étude est immatériel, disons "spirituel". La vérité n'est donc pas le contraire du mensonge, mais un point de vue différent d'une même réalité. C'est ce que signifie l'expression "Voir la réalité sous un autre angle".
On entre dans une ère où l'on voit de plus en plus l'autre face de la réalité: l' ÈRE DU VERSEAU (VERSO).
Si les médias présentent le recto de l'actualité, Internet, lui, permet de plus en plus d'en diffuser le verso... Et c'est ainsi dans bien d'autres domaines.
Voici l'exemple utilisé par Richard pour illustrer le principe que vérité et mensonge ne sont pas des concepts contraires l'un de l'autre:
Prenez un verre d'eau tiède.
Si une personne réchauffe sa main gauche et refroidit sa main droite, lorsqu'elle
mettra sa main gauche dans le verre d'eau tiède, elle trouvera l'eau froide
alors qu'avec sa main droite, cette même eau tiède lui paraîtra chaude.
Quelle main dit vrai ? Pourtant ce sont les perceptions physiques d'un même observateur qui se contredisent. Comment le verre d'eau peut-il être à la fois chaud et froid ?
C'est une question de point de vue, de perception. Dans l'exemple précédent, il s'agit d'un différentiel de température.
La vérité et le mensonge coexistent en réalité, seule la perception fait la différence et mène à la contradiction, aux contraires ... et tout ceci est PARADOXAL.
Alors, si vérité et mensonge ne sont pas le contraire l'un de l'autre mais seulement deux facettes d'une même réalité, qu'est-ce qui est le contraire d'une réalité phénoménale ? Son pendant nouménal ! Paradoxal ?
Nous vivons dans une réalité paradoxale puisque nous affrontons continuellement des situations de "remises en questions". Ce qui est VRAI un jour, devient FAUX le lendemain, soit à cause de découvertes scientifiques, soit à cause d'une nouvelle prise de conscience de la réalité. Il faut vivre avec le PARADOXE, sinon nous deviendrions FOU.
LE PROBLÈME EST CULTUREL
"Je mens tout le temps".
Ceci est un bel exemple de paradoxe. En effet, si le chat ment tout le temps, cela suppose que s'il vient de dire la vérité, il ne ment pas tout le temps. Que faut-il croire alors ? C'est un paradoxe.
Les paradoxes impliquent autre chose qu'une simple perception dualiste de la réalité. Notre cerveau, programmé par notre culture dualiste "Bien vs Mal" a beaucoup de difficultés à gérer un processus différent qui tendrait à HARMONISER plutôt qu'à mettre en CONTRADICTION nos perceptions de la réalité. Selon le sens commun, une affirmation ne peut pas être à la fois vraie et fausse. Pourtant, c'est le cas avec les paradoxes.
Pour comprendre un paradoxe il faut:
-
rompre avec les idées reçues -le piège de notre culture- et
-
avoir une autre manière de penser.
Notre perception du monde est limitée par la capacité de notre cerveau qui nous sert d'ordinateur, centrale de toutes nos perceptions.
La performance d'un ordinateur est déterminée par trois paramètres:
-
La capacité de mémoire (ESPACE). Combien d'informations il peut contenir. Une plus "grosse tête" permet-elle d'avoir une plus grande capacité de stockage d'informations ?
-
L'horloge interne (TEMPS). Détermine la vitesse d'alimentation et de traitement des données.
-
Les programmes (ORDRE). Permet de mettre de l'ordre -de structurer- l'information. Trop d'informations désordonnées conduisent à la folie.
Utilisant le langage des informaticiens, nous dirions que les deux premiers paramètres sont du "Hardware" alors que le troisième est plutôt du domaine du "Software".
Dans le cas du cerveau humain, la capacité de mémoire et la vitesse d'assimilation de l'information dépendent de la biologie du corps (Hardware). Par ailleurs, l'équivalent "Software", de ce qui nous permet de trier les tonnes d'informations perçues à chaque instant du jour et de la nuit, est dépendant de: LA CULTURE dans laquelle nous avons été éduqués, instruits et élevés.
Pour l'ordinateur -cerveau électronique-, la puissance du "Software" est soumise à la capacité du "Hardware" de la machine. À titre d'exemple: Il n'est pas possible de faire rouler certains programmes tel le "Windows 2000" sur un ordinateur "Pentium I". La machine ne peut pas le prendre.
Pour nos cerveaux biologiques c'est un peu semblable. Notre culture est le programme de base qu'utilise notre cerveau pour recevoir les informations qui nous viennent de nos perceptions de la réalité. Ce processus limite notre compréhension et notre adaptation à certains éléments matériels et spirituels car, comme tout le monde le sait, dans chaque CULTURE, il y a des TABOUS.
Le cerveau d'un animal, disons programme DOS = instinct, plus programme BASIC = élevage, ne peut traiter certaines informations aussi adéquatement que le cerveau humain avec disons son programme Windows = éducation ce qui défini la CONSCIENCE. Il est donc possible d'imaginer qu'à une autre échelle, notre petit cerveau à deux lobes (limité au traitement binaire de l'information) ne puisse jamais résoudre certains problèmes tels les paradoxes qu'un gros cerveau du type "petits gris" puisse le faire aisément avec, disons-le, quatre lobes.
L'ÉVOLUTION de l'espèce
humaine permet au corps biologique -et au
cerveau- d'être de plus en plus performant.
Mais, le problème, c'est que les anciens programmes (culturels) ne cèdent pas
facilement leur
place aux nouveaux.
Partout dans le monde nous sommes aux prises avec de vieilles cultures (des anciennes
traditions) qui ont la vie dure.
On emprisonne les choses dans une manière de penser et c'est ce qui nous empêche d'avancer. Des affrontements sanglants sont causés par notre peur du changement, mais surtout notre incapacité biologique à changer, à nous adapter. C'est beaucoup plus biologique qu'on ne le croit généralement.
Notre Esprit -l'opérateur de l'ordinateur- est littéralement limité par les capacités "hardware" de notre biologie terrestre humaine et, en plus, nous devons malheureusement utiliser souvent de vieux programmes culturels "software" qui nous empêchent de progresser parce qu'ils nous retardent ou faussent nos perceptions de la réalité.
Le péché de l'Esprit ne serait-ce pas de refuser de changer ou d'admettre que d'autres puissent vouloir faire changer nos programmes culturels pour évoluer ? Le péché de l'Esprit serait "le seul péché qui ne peut être pardonné" dit-on dans certains textes sacrés.
TRADUCTION ( TRAHISON ) DE LA BIBLE
Serge Cazelais, un collaborateur assidu d'ÉSOTÉRISME EXPÉRIMENTAL qui écrit souvent sur notre FORUM sous le pseudonyme de Hervé, est venu nous prouver à quel point notre culture fausse notre perception de la réalité. Spécialiste des textes sacrés anciens et spécialement des textes judéo-chrétiens, il nous a présenté, lors de son passage à la conférence de Québec, des extraits de traductions = trahisons de textes de la Thora utilisés dans la Bible ce qui compose l'Ancien Testament .
Un bel exemple de prison culturelle est la traduction d'un livre sacré comme la Bible. Traduire n'importe quel autre livre -dit profane- ne pose aucun problème. Mais lorsqu'il s'agit de la Tradition Sacrée, la situation est différente. Je me permets de reprendre ici un message que Hervé a envoyé sur le forum, car il me semble très à propos ici:
"Le contrôle de la tradition sur la traduction s'exerce
de façon permanente. La tradition - comment en serait-il autrement après
plus de deux millénaires de transmission de texte? - est devenue maîtresse
du sens de l'Écriture. La grammaire et la lexicologie ont été mises à
son service (i.e. la tradition) et s'efforcent, vaille que vaille, d'établir
un pont entre le sens reçu et le texte lui-même.
Bernard Barc, Les arpenteurs du temps. Lausanne : Les Éditions du Zèbre,
2000, p. 22
Qu'est-ce à dire ?
J'ai fait aujourd'hui un exercice amusant. J'ai choisi un texte sur lequel
aucune emprise théologico-philosophique n'existe, en l'occurrence, la Chronique
d'Édesse, un texte syriaque mis sous sa forme définitive avant l'an
mille. Je l'ai traduit, puis comparé à une traduction anglaise qui
existe et qui fut réalisée dans les années '70.
C'est super révélateur et d'un intérêt immense pour quiconque veut
aller plus loin dans le domaine des études bibliques. Aucune ambiguïté,
aucun problème de traduction, ma traduction concorde en tout point avec
celle qui existe !
Mais pourquoi alors, lorsque je traduis la Bible, Ancien comme Nouveau
Testament, je ne peux en rien comparer ma traduction avec, disons la Bible
de Jérusalem ou la TOB ou la Louis Segond ?
C'est que les versions bibliques utilisées dans les Églises n'ont tout
simplement pas comme objectif de rendre le texte tel qu'il se présente
dans l'original parce que la foi de ces églises ne se fonde pas sur
le texte, mais sur leurs traditions respectives. Et on FAIT CROIRE aux
adeptes, aux fidèles, aux croyants, que leur foi repose sur la Bible...
L'objectif de ces Bibles est de rassurer le croyant et non pas
l'instruire. On cherche avant tout à faire l'apologie de nos traditions
plutôt que de fonder nos traditions sur ce que le livre contient.
Autrement dit, un texte philosophique ou religieux qui fait «norme» de
foi est plus facilement «dévié» de son sens par les traducteurs qu'un
texte sans conséquence pour la foi.
Si on peut conclure une seule chose, c'est le manque flagrant de foi des
traducteurs (en quoi croient-ils donc ?), ainsi que leur impiété...
(restons poli). Ils ne croient donc pas en la Révélation, mais ne
veulent croire qu'en eux-même.
Entendons-nous bien, les lecteurs ne sont pas responsables de cette
imposture.
Pour le dire simplement, je me rend compte que le texte de la Bible est
(contrairement à la croyance reçue et diffusée en occident) limpide et
facile à traduire.
La Bible... le livre le plus méconnu de l'occident : Quel paradoxe !"
... parce que mal traduit.
La Bible est un bel exemple de prison culturelle dans laquelle nous vivons au Québec.
L'Ancien Testament de la Bible provient de la Thora écrite en hébreu par des juifs, à partir du "râtelage" des traditions des peuplades environnant la Palestine d'antan (Jeu de mot de Gilles: Thora / ratho -râteau-)..
Trois fois traduite - trois fois trahie:
1- La Thora fut d'abord traduite
de
l' HÉBREU au GREC par les Septante (70 traducteurs juifs).
Traduction qui tenait en compte la culture grecque de l'époque pour s'assurer qu'elle soit comprise
et admise par les gens de l'époque.
2- Elle fut ensuite retraduite du GREC au LATIN par
St-Jérôme sous l'ordre d'un empereur romain. C'est devenu "La Vulgate". Encore une fois adaptée pour
plaire à la culture
romaine.
3- Puis elle fut traduite du LATIN au FRANÇAIS par différents traducteurs, à
différentes époques, dans différents milieux culturels.
Il est fort à parier que la version française
ne ressemble en rien à l'Esprit de la version originale.
Les premiers mots de ... ce Texte Sacré ... sont:
en hébreu: "Bereshit" ... en latin: "In
principio" ... en français: "Au
commencement' .
Qui dit vrai ?
Traduction: "Alliance du feu et de l'eau" ...
"En Principe" ... "Au commencement"
Dites-çà à un Témoin de Jéhovah qui vous impose une version
"verte" de la Bible en français !
Lors de la rencontre de Québec (vendredi) Hervé a fait un petit exposé dont Richard nous a fait visionner un ou deux passages à la conférence donnée à Montréal. Voici quelques exemples chocs:
... Un ange (dont j'oublie le nom) souilla ÈVE qui donna naissance à Yahwé et Élohim ceux que les générations suivantes des hommes appelèrent Caïn et Abel...
...le terme Nephilim peut désigner différentes
choses. Dans le livre de Job, il signifie AVORTONS (ti-gris ?) et
dans la Genèse, il signifie LES GÉANTS...
... La phrase de la Bible parle de: "ceux tombés sur la Terre" aurait été
mal traduite. Il aurait plutôt fallu lire... "ceux tombés dans la
Terre"... Oui, vous avez bien compris, DANS LA TERRE -comme INSIDE
THE EARTH -en anglais-. Ce qui change tout le sens du texte de "La Révélation"
ce qui dénature les faits !
Quand on dit que le problème est culturel !
Voyez-vous l'implication extrême de cela ?
LA TERRE SERAIT CREUSE SELON LA BIBLE originale. Ou à tout le moins, il y aurait des
espaces souterrains habités par ces Nephilim, mot qui
signifie AVORTONS. Serait-ce les petits-gris
?
On est
vraiment cloisonné dans une culture pour ne pas dire "empoisonné"
par cette culture.
Que faut-il penser de ces nouvelles informations que Hervé nous a livré ? Çà, c'est juste pour le cas de la Thora. Mais, il y a bien d'autres textes sacrés qui ont été traduits, comme les Védas, la Bhagavad-Gita, le Populvuh, ... que faut-il en conclure ?
Référence: Cette page est tirée d'un résumé de l'école Djedi - Résumé 104: La Terre Creuse II