RÉUNIONS DU CLUB CRÉÉE
Club de Recherches et d'Études en Ésotérisme Expérimental
Rencontre mensuelle au cégep Maisonneuve du dimanche 2 mai 2004
avec Richard Glenn, ésotériste.
Texte de ALEPH

RÉSUMÉ CRÉÉE 404

LA GNOSE
avec Serge Cazelais

 SERGE CAZELAIS est en CONFÉRENCE
en SEPTEMBRE 2006 à QUÉBEC et à MONTRÉAL

 

Voir les photos prises lors de cette conférence

 

 

Bonjour à tous,

Troisième conférence sans la présente de Richard ? Non. Richard était là... par la voie du téléphone ! En effet, il nous a parlé au début de la rencontre en direct de sa retraire renfermé. 

 

LA POLITIQUE INTERNATIONALE
Louis Lefebvre

M. Lefebvre est venu nous entretenir de la situation actuelle en Irak avec les américains, entre autre chose... Pas facile de limiter M. Lefebvre sur un seul sujet... il parle beaucoup, sur bien des sujets. 

Guerre contre l'Irak ou guerre contre l'Euro ?
L'Europe, avec ces 450 millions d'habitants, est en train de devenir la première puissance mondiale. Il n'y a plus de frontière entre les pays d'Europe. il y a une seule monnaie, l'euro. Comme le dit toujours M. Lefebvre; "Heureux ceux qui auront des euros"...

Pétrodollars contre petro-euros : l'une des clefs de la stratégie de Bush
http://vigirak.com/article.php3?id_article=88

Autres raisons de la guerre en Irak
Pour les États-unis, ce n'est pas le pétrole qui était la raison principale de leur présence en Irak. Il s'agit d'un plan orchestré avec les juifs pour leur permettre de reconquérir leur territoire qui, comme spécifié dans la Genèse, s'étend jusqu'aux rives de l'Euphrate. Les fanatiques conservateurs américains (avec Bush en tête) veulent créer les conditions nécessaires au retour du messie et l'une de ces conditions est la récupération par Israël de son territoire complet tel que mentionné dans la Bible. Américains et Juifs feront tout pour "aider" au retour du messie... de gré ou de force !

Les erreurs des américains en Irak
Dans l'armée romaine il y avait toujours au moins un soldat ou officier qui parlait la langue du peuple attaqué. Ainsi, les romains n'avaient pas besoin d'interprète, qui sont d'ailleurs  trop souvent des espions à la solde de l'ennemi. Les américains n'ont pas compris ce principe.

Les américains ont commis plusieurs erreurs en Irak :

  1. Les soldats américains n'ont pas été formés à la langue, la culture et l'environnement du pays attaqué. 
  2. Lorsqu'ils ont pris le contrôle de Bagdad les américains ont laissés faire le pillage. Du même coup, ils rendaient la reconstruction très difficile. Toutes les infrastructures sociales, économiques et administratives ont été détruites. De plus, ils ont permis le pillage des musées de l'Irak, berceau de la civilisation occidentale. Ainsi des documents d'une valeur historique inestimable ont disparus. Des textes qui parlaient de races extra-terrestres, des manuscrits islamiques dont les contes des milles et une nuits, des manuscrits scientifiques, etc.
  3. Les officiers américains ont humiliés Saddam Hussein. Ceci ne ce fait pas en temps de guerre.
  4. Les américains ont démobilisés l'armée (qui était monolithique) pour en créer une nouvelle constitué d'un mélange des divers sectes opposées du pays ( Summites , Chiites, etc.) rendant cette armée très fragile. 
  5. La moitié des policiers et militaires entraînés par les américains ont quittés avec leurs armes. L'autre moitié surveille les frontières de l'Irak. Il est évident que c'est dernier ne vont pas empêcher le passage d'armes et de nourritures aux frontières.
  6. L'armée américaine ne s'occupe pas des autres armées présentes. La présence des autres pays est purement symbolique. C'est les américains qui contrôlent tout. Les autres armées n'ont aucun droit de regard sur les décisions et aucune liberté de mouvement. Tous les autres armées vont graduellement se retirer et les américains vont se retrouver isolé.
  7. Les autres pays ne reçoivent aucun contrat de reconstruction. Au mieux, ils ne sont que sous contractant de firme américaine.

Union Européenne
Il ne faut pas oublier que le plan de synarchie française est toujours en cours !

La Synarchie:
La Synarchie est un courant de pensée qui trouve ses racines dans la mystique versaillaise de Joseph-Alexandre Saint-Yves d'Alveydre (1842-1909). Il se développa pendant l'entre-deux-guerres dans les milieux des grandes écoles influencés par l'ésotérisme martiniste. Ses partisans rêvaient d'exercer le pouvoir au nom de leurs compétences techniques et sous l'autorité politique d'un « collège de grands initiés »

Saint-Yves d'Alveydre a écrit et publié, entre 1882 et 1887, cinq ouvrages qui forment l’ossature de sa pensée. En 1882, la « Mission des Souverains » est une histoire critique de la papauté qui a bien trop souvent délaissé sa mission spirituelle pour s’immiscer dans les affaires politiques et diplomatiques des nations européennes en poursuivant des buts hégémoniques ; en 1883, la « Mission des Ouvriers » s’adressait, en cette époque qui fut témoin de l’essor industriel en Europe, aux travailleurs, intellectuels et manuels, entre les mains desquels Saint-Yves désirait remettre les clefs de la promesse synarchique ; en 1884, la « Mission des Juifs », est une vaste fresque historique qui remonte jusqu’à sept mille cinq cents ans avant Jésus-Christ avec la fondation de l’empire de Ram jusqu’à la dispersion des Juifs, en l’an 70 de notre ère ; en 1886, la « Mission de l’Inde » nous emmène à la découverte de l’Agarttha, territoire sacré et secret de l’Inde où existerait une communauté initiatique régie par un régime synarchique ; enfin, en 1887, « la France vraie » ou « Mission des Français », explore l’histoire de la France, ses enchaînements et ses rebondissements, depuis la première convocation des États-Généraux par Philippe le Bel en 1302.

L'Union européenne est passée en avril 2004 à 25 États, lors d'un élargissement historique à dix nouveaux pays (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Chypre et Malte)

L'élargissement de l'Union européenne à dix nouveaux pays fait de l'UE le troisième plus vaste ensemble de population au monde derrière la Chine et l'Inde.

Trouvaille de Gilles : 
UE = Union Européenne
EU = État-unis

Les prochains pays à rejoindre l'Union Européenne d'ici 5 ans : Roumanie, Biélorussie, Bulgarie, Ukraine, et ce qui reste de la Yougoslavie.

Après se sera : Algérie, Tunisie, Maroc Libye et Égypte. Pour ainsi construire un empire trois fois  plus grand que l'empire romain.


15 jours après l'élection de Poutine, Chirac est allé en Russie pour rassurer son homologue au sujet de l'accès à la mer baltique. Il existe une entente secrète entre Chirac et Poutine : Les navires de guerre Russe auront droit d'ancrer dans les ports européens...

La Chine n'accepte pas les $US, seulement les Euros...

Un infrastructure ferroviaire est en train de se construire entre la Chine, La Russie et l'Europe. Des lignes double pour TGV, des voies stratégique, des axes routier...

Les américains s'inquiètent. Ils encouragent l'exportation japonaise vers les USA pour ne pas que les japonais se tournent vers la Chine avec toute leur technologie...

Sujet Divers
On pouvait lire dans les journaux dernièrement que Bush veut abolir l'avortement au États-unis. Ce n'est pas très populaire en période électorale. Pourquoi il fait ça ? M. Lefebvre nous a raconté comment Napoléon aurait dit en période de guerre : " Je vais donner congé à mes soldats pour ainsi avoir plus de naissance que de mort". Est-ce que Bush prévoit le coup et veut simplement s'assurer de remplacer les morts à venir dans les guerres ? Comme les avortements se passent souvent dans les milieux pauvres, pourquoi pas récupérer les enfants ainsi sauvés de l'avortement pour en faire une classe de soldat à part ? Décidément, M. Lefebvre ne manque pas d'idée !

Il existe un principe de base en politique : L'accroissement de la population accroît la force de l'état.
La Chine est un bon exemple de ce principe. Qui sera la majorité sur terre dans 20 ans ?

Au Québec il y a environ 30000 avortements par année... que l'on compense par l'immigration...

Le Québec ne doit pas se séparer. Si on avait de bonne infrastructure et de bon politicien on pourrait diriger le Canada :-). Pourquoi se contenter d'un morceau quand on peut avoir tout le gâteau !

Parizeau, membre des Builderburger, savait ?
Quand il disait que le référendum avait été perdu à cause de l'argent... faisait-il allusion au scandale des commandites ?

DA VINCI CODE

  Survol rapide du roman, par notre spécialiste
en mai 2004

Après sa conférence du mois dernier Claude a lu le roman Da Vinci Code, une sorte de thriller ésotérique qui l'a passionné au point de nous préparer en vitesse une petite présentation pour venir nous en parler.

D'abord quelques mots sur l'auteur

Dan Brown est un auteur américain diplômé du collège Amherst et de l'Académie Philips Exeter. Il a été professeur d'anglais jusqu'en 1996. Depuis le succès de ses livres, il est écrivain à temps plein. 

Dan Brown a grandit dans un monde entre science (son père est mathématicien) et religion (sa mère est musicienne).

Spécialiste des romans techno-polar, où il est souvent question de code et d'encryptage, Dan Brown a écrit plusieurs livres dont:

Son livre, Angels & Demons (qui devrait paraître bientôt en français) a fait beaucoup jaser. L'histoire met en scène une guerre entre les Illuminatis et le Vatican où l'on découvre que ceux qui sont les bons ne sont pas ceux qu'on croyaient.

Son livre Da Vinci Code c'est vendu à 4 millions de copie en français et le double en anglais.

Son inspiration pour ce livre lui vient du livre "Holy Blood & Holy Graal" qui a été traduit de l'anglais par "L'Énigme sacré".

D'ailleurs, Dan Brown fait plein de référence à l'histoire de Rennes-le-château sans jamais le mentionner directement. 

Résumé de l'histoire... "sans vendre" le punch !

Le début du roman : De passage à Paris, Robert Langdon, professeur à Havard et spécialiste de symbologie, est appelé d’urgence au Louvre, en pleine nuit. Jacques Saunière, le conservateur en chef a été retrouvé assassiné au milieu de la Grande Galerie. Au côté du cadavre, la police a trouvé un message codé. Langdon et Sophie Neveu, une brillante cryptographe membre de la police, tentent de le résoudre. Ils sont stupéfaits lorsque les premiers indices les conduisent à l’œuvre de Léonard de Vinci. Ils découvrent également que Saunière était membre du Prieuré de Sion, une société secrète dont avaient fait partie Nexton, Boticelli, Léonardo da Vinci, Victor Hugo, et qu’il protégeait un secret millénaire.

L’enquête de nos deux héros les entraînera à travers la France et le Royaume-Uni, non seulement pour chercher une vérité longtemps cachée concernant la Chrétienté, mais également pour échapper à ceux qui voudraient s’emparer du secret. Pour réussir, il leur faut résoudre de nombreuses énigmes, et vite, sinon le secret risque d’être perdu à tout jamais.  

 

L'histoire commence au Louvre (là où il y a une belle pyramide à 666 facettes !) alors que le directeur du musée, un certain Jacques Saunière (référence ici à Béranger Saunière !), grand maître du Prieuré de Sion est assassiné à l'intérieur du Louvre par un membre de l'Opus Dei.

Avant de rendre son dernier souffle Jacques Saunière aura le temps de laisser des indices. D'une certaine manière il code sa mort, en prenant une certaine position (L'homme de Vitruve de Léonard de Vinci) et en laissant des indices.  

Commence alors une enquête policière qui nous conduira dans les plus haut lieu sacré d'Europe. À travers l'histoire l'auteur parvient à transmettre des choses complexes avec une grande simplicité. Au dire de Claude, ce livre contient beaucoup d'enseignement sur les symboles et l'ésotérisme.

L'histoire se termine au Louvre où l'on découvre qu'il existe une pyramide inversée. C'est là que se trouve le secret de l'énigme ! 
Dans le film (publié en mai 2006) on verra a l'intérieur de cette petite pyramide.

On découvrira la tombe de Marie-Madeleine.

Mais en fait elle n'est pas à cet endroit....  Peut-être y a-t-il des parchemins qui dévoilent le réel emplacement de sa tombe... dans le sud de la France, non loin de Rennes le Château.

 


"
La Dernière Cène" Léonard de Vinci – 1498

 

Selon DAN BROWN, le personnage à la droite du Christ ne serait pas St-Jean mais MARIE-MADELEINE:mains, traits fins, grâce, poitrine, collier d'or… Six disciples à sa gauche, six disciples à sa droite, soit les douze apôtres plus cette femme dont les traits n’apparurent qu’après la restauration du tableau en 1954. Marie Madeleine dans son rôle de Saint Graal ou de double de Jésus. On peut d’ailleurs discerner très nettement la correspondance voulue par l’Artiste entre leurs vêtements : robe rouge et cape bleue pour Jésus et robe bleue et cape rouge pour Marie Madeleine  sont complémentaires, dessine un grand "M".! Pas de calice ou de coupe de vin devant Jésus sur la table de la Cène, les  pains également ne sont pas "rompus. Marie apparaît comme le véritable successeur du Christ. Porteuse des paroles cachées du Christ…


 

Léonard de Vinci

Cet homme exceptionnel aurait, selon plusieurs, été un des grands maître du Prieuré de Sion. Il aurait, en autre, codé le secret du Graal (Saint Graal, sang royal, sang real) dans l'une de ses peintures intitulé "La dernière cène".

 

 

La peinture de la dernière cène semble bien tourner autour du personnage de Marie-Madelaine. Un personnage que l'on retrouve partout à Rennes-le-château.  

Marie-Madelaine est souvent représentée avec un crane (symbole de la mortalité de l'humain, de réincarnation, etc.) et un vase (symbole du réceptacle de vie).

Dans l'église de Rennes-le-Château, si l’on relie les saints entre eux, se dessine un « M » majuscule, d’autant plus remarquable qu’en mettant bout à bout (acrostiche) la première lettre du nom de chacun d’eux, on obtient le mot  G.R.A.A.L. ( Germaine, Roch, Antoine ermite, Antoine de Padoue, Luc).

 

Pour plus d'information : www.danbrown.com

                                                                                   

LA GNOSE
Serge Cazelais

Serge, dont la présentation n'est plus à faire ici, est venu nous parler de divers sujets entourant le thème de la gnose. Voici une partie de ce qu'il avait à nous raconter. Des hypothèses personnelles étonnantes et des révélations surprenantes...

Gnose

De la première citation dans les textes de Platon jusqu'au 20ième siècle, il existe pas moins de huit définitions différentes de ce qu'est la gnose. Pour sa part, Serge se réfère aux textes historiques de la période de la moitié du 1er siècle jusqu'au 5ième siècle lorsqu'il parle de la gnose. D'ailleurs, à cette époque les gnostiques ne se donnaient pas ce nom. Ils se nommaient eux-mêmes des chrétiens. Tout en se distinguant des chrétiens de la grande Église. 

Jeu de mots de Gilles: Gnose les mêmes lettres que Songe

Conception du divin chez les gnostiques

 

Les gnostiques parlaient de l'UN et du Père (terme interchangeable). En UN il est deux, à la fois Père et Logos-Fils. Il est Logos dans sa manifestation et Père dans son immobilité. Le Fils est androgyne. Il a la polarité masculine (fils) et féminine (Esprit, pneuma).

Cette conception du divin par les gnostiques est exprimé dans le texte de l'apocryphon de Jean qui fait partie des textes de Nag Hammadi. Pour ceux qui savent lire les textes, cette même conception est présente dans bien d'autres textes, dont l'évangile de Jean.

 

Lien vers l'apocryphe de Jean
http://www.jacquesfortier.com/Zweb/JF/Lectures/ApocryphonDeJean.html

Il est dit dans l'apocryphon de Jean que dans son émanation l'esprit, en voulant se retourner pour se voir elle même, a donné naissance à la matière. C'est pour cette raison que les gnostiques disent toujours que c'est la partie féminine qui a donnée naissance à la matière et qui lui manque la partie masculine.

Dans la gnose le créateur de la matière n'est pas le Père (l'UN) mais plutôt des êtres inférieures appelés Archonte. D'ailleurs, ils ont toutes les mêmes caractéristiques que le Yahvé de l'ancien testament.

Pour les gnostiques Yahvé n'était pas un être très haut. C'était plutôt un subalterne à peine supérieur aux anges. C'est lui qui aurait créé la matière et donné les lois aux humains. Il a modelé l'être humain, lui a insufflé une âme vivante mais, c'est pas lui qui a mis l'esprit dans l'être humain.

Voici une citation de l'évangile de Thomas qui a fait couler beaucoup d'encre, comme quoi les gnostiques étaient anti féministe et misogyne.

" Simon-Pierre leur dit : «Que Marie nous quitte, car les femmes ne sont pas dignes de la Vie.» Jésus dit : «Voici que moi je l’attirerai pour la rendre mâle, de façon à ce qu’elle aussi devienne un esprit vivant semblable à vous, mâles. Car toute femme qui se fera mâle entrera dans le Royaume des cieux."

La croyance des gnostiques était que le féminin était à la recherche de son étincelle masculine pour remonter et se re spiritualiser. 

Jésus pour les gnostiques

Pour les gnostiques Jésus est un être surnaturel plus que les autres. Il est un être divin.

Notre monde n'est qu'une apparence qui n'existe que dans un modèle de l'Archonte. Un monde modélisé. Pour les gnostiques, le Christ serait venu d'ailleurs pour entrer dans ce monde modélisé. Comme disait un intervenant dans la salle, en faisant référence au film de la Matrice; Le Christ est une sorte de Néo dans la Matrice.

Les gnostiques étaient souvent accusés de prétendre que le Christ n'est qu'une apparence. En fait, ils disaient plutôt le contraire. Le monde au complet n'est qu'une apparence. Le monde existe que parce que vous pensez qu'il existe. Dans ce contexte, la crucifixion, comme tous les gestes de Jésus avant sa mort ne sont que des apparences dans ce monde d'illusion. C'est pas le Christ qui est une apparence mais le monde dans lequel il est venu.

Pour les gnostiques, le Christ c'est pas l'Église. Son message a été transmis par d'autres chemins que l'Église catholique romaine.

Les Cathares se disaient les seuls chrétiens... ils ont été exterminés pour cette raison. 

Un site sérieux sur les Cathares recommandé par Hervé: http://www.catharisme.org/
Enfin un site web documenté et sérieux qui ne nous rabâche pas les âneries avec lesquelles on nous bombarde habituellement, enfin un site qui ne hurle pas que les cathares sont des bouddhistes-végétariens-réincarnationistes-abstinents.

Retenons-le une bonne fois pour toute : Les Cathares étaient des CHRÉTIENS, ils lisaient l'Évangile selon Jean et les lettres de Paul.

Et mieux encore, des textes authentiques cathares existent qui sont conservés à Lyon, Dublin, Florence et la plupart sont aujourd'hui publiés et traduits en français.

Le Gnostique joue le rôle du sel pour les impurs et de la lumière pour les purs.

Le culte de la vierge

Est-ce que ce culte a été instauré pour faire disparaître le culte d'Isis ?
Dans le livre de Dan Brown "Da Vinci Code" la réponse semble être oui, mais selon Serge on aurait plutôt voulu le conserver.

C'est en 431, lors du concile de Nicée, que l'Église catholique a définie ce qu'était la mère de Dieu. Se faisant, l'Église n'aurait pas voulu éteindre le culte d'Isis mais au contraire le conserver. D'ailleurs, tout au long du moyen âge l'Église a fait la promotion du culte de la déesse mère plus que n'importe quoi d'autre. On a pas éliminé le culte de la déesse mère, on l'a plutôt mis en avant plan. Ce qui est paradoxale, par contre, c'est que à la même époque ou le culte de Marie c'est propagé, on assistait à une véritable démonisation de la femme avec la chasse aux sorcières de l'inquisition.    

Marie-Madeleine et Paul

Dans les textes de Nag Hammadi on constate qu'il existait une véritable rivalité entre les apôtres et Marie-Madeleine. L'évangile de Philippe, pour prendre cet exemple, illustre bien cette rivalité :   

«La compagne du sauveur est Marie-Madeleine. Mais le Christ l'aimait plus que tous les disciples, et souvent il l'embrassait sur la bouche. Le reste des disciples s'en offensaient... Ils lui dirent: «Pourquoi l'aimes-tu, elle, plus que nous tous ?» Le sauveur leur répondit en disant : "Pourquoi ne vous aimé-je pas comme elle je l'aime ?... » On y fait la révélation d'une discorde entre Pierre et la Magdaléenne, éventuelle manifestation d'une scission entre les "adeptes du message" et les protecteurs de la lignée de Jésus.

Chez les gnostiques Valentinien, deux apôtres se démarquaient des autres soit; Marie-Madeleine et Paul. 
La place que les gnostiques (et plus tard les Cathares) donne à Paul comme le grand apôtre en étonne plus d'un. Lorsque l'on sait que Paul est considéré comme un misogyne notoire, contre la sexualité, qu'il interdisait aux femmes d'enseignées, etc.

Paradoxalement, tout le monde croit que le christianisme est essentiellement une religion Paulienne. Alors que selon Serge (une autre de ses hypothèses personnelles) c'est le contraire. Le christianisme qui c'est institutionnalisé à l'époque romaine n'est pas Paulien mais au contraire farouchement opposé aux idées de Paul.

Paul était un libérateur de conscience qui avait bénéficié de l'enseignement du Christ après la résurrection. Il avait compris le sens de la résurrection qui est l'éveil. Alors que les autres apôtres n'ont pas compris le sens de la résurrection. Ils se sont attachés à l'enseignement terrestre du maître. À l'enseignement avant la résurrection, qui n'était qu'une préparation à la résurrection.

L'Église de Pierre a mis l'accent sur l'enseignement morale et philosophique de Jésus plutôt que l'enseignement ésotérique après la résurrection.

Les écrits de Paul et de Marie-Madeleine concerne l'après résurrection.

Les variantes de la Bible

Dans ses lettres Paul recommande fréquemment des femmes, Il avait même plusieurs femmes comme collaboratrices. Alors, d'où vient cette perception que plusieurs ont de Paul ? Elle provient de 1 Corinthiens Chapitre 14 verset 34-35.

" il faut que les femmes gardent le silence dans les assemblées: il ne leur est pas permis d'y parler. Comme le dit la loi de Dieu, elles doivent être soumises. Si elles désirent un renseignement, qu'elles interrogent leur mari à la maison. Il n'est pas convenable pour une femme de parler dans une assemblée."

C'est l'unique passage de la Bible sur lequel l'Église se base pour interdire aux femmes l'accès au sacerdoce. Il existe bien sur d'autres raisons plus occultes et ésotériques, mais d'un point de vue littéraire c'est l'unique raison.

Serge nous a expliqué que dans les diverses traductions de la Bible il existe ce que l'on appel des variantes. 

Dans le seul évangile de Jean, par exemple, il n'existe pas moins de 600 variantes. Ce qui fait dire à plusieurs qu'il n'est pas possible de si retrouver et que le texte n'a pas de valeur puisqu'il est loin de l'original. Oui, mais, ces variantes sont de quelle nature au juste? Essentiellement linguistique et philologique, ce qui a un intérêt pour l'histoire de la langue et l'origine des textes mais, qui ne change absolument rien à la doctrine pour les croyants. En 2001 des pages de l'évangile de Jean datant de l'an 125 ont été publié. Étonnamment, elles révèlent qu'il n'y a pas de modification notoire entre cette époque et aujourd'hui.

L'évangile de Jean d'aujourd'hui est le même que celui du 1er siècle. Étonnant !

Mise à part les variantes de nature linguistique et philologique, il existe seulement 5 ou 6 endroits dans le nouveau testament où des phrases ont été ajoutées, pas plus. Les versets 34-35 de l'épître aux Corinthiens qui dénature le message de Paul, font partie des ces phrases ajoutées. Serge nous en a fait la démonstration en nous expliquant comment cette phrase a été traduite et traitée au cour des siècles par les diverses traductions. D'abord, elle ne se trouve pas toujours au même endroit dans le texte, et dans la version grecque elle ressort de façon plus évidente du texte comme étant soit une citation d'un autre texte ou une glose. 

Selon Serge, il est clair que les versets 34-35 n'ont pas été écrit par l'auteur de cette lettre. Ce qui rend la chose délicate c'est qu'il s'agit d'un passage important pour l'Église. Pourtant, il contredit le reste du texte de Paul sur les femmes.

Deux lignes qui ne sont pas de Paul empêche de lire l'ensemble de sa correspondance où il traite les femmes comme un égal. En fait, Paul était un révolutionnaire à l'époque romaine ou la femme ne valait pas cher. Encore une bonne vieille technique de désinformation fut utilisé ici, en inversant le sens des idées de Paul pour en pervertir le message au profit de l'Église.

En ce qui attrait aux variantes, la Thora (5 premier livres de la Bible) offre une énigme historiquement inexplicable. En effet, il existe aucune faute et aucune variante de la Thora dans toute la tradition manuscrite. "Pas un Iota n'a été changé". Normalement on aurait pu s'attendre à une erreur de la part des copistes. Erreurs qui auraient dues s'accumuler avec le temps. Étonnant ! 

Évangile de Jean... le bogue dans la matrice !

L'évangile de Jean est différent des autres. C'était le texte sacré des gnostiques Valentinien. Alors, comment ce texte c'est-il retrouvé dans le canon catholique ?

À l'époque de l'empire, les romains utilisaient une procédure ingénieuse pour restreindre l'influence d'un texte. Ils avaient compris que lorsqu'un texte était banni ou interdit ceci lui conférait un véritable caractère occulte, sacré et mystérieux qui magnétisait littéralement les gens. Alors, pour réduire l'influence d'un texte indésirable ils le répandaient à la face du monde pour ainsi le banaliser et le désacraliser. Les gens se disant que si l'empire diffuse ce texte c'est qu'il ne doit pas être très menaçant pour eux.

Dans le récent roman de Jean-Christophe Rufin "Globalia" cette même technique est utilisé par les dirigeants; imprimer massivement tous les livres pour littéralement inonder le marché et faire des livres des biens de consommations jetables plutôt que des oeuvres d'arts pour la transmission de la culture et de la connaissance.  

Selon une autre des hypothèses personnelles de Serge, c'est exactement ce qui se serait produit avec l'évangile de Jean. Ce texte, vénéré par les gnostiques, dérangeaient la jeune Église naissante, dont l'orientation différait radicalement de celle des gnostiques. L'Église catholique romaine n'étant rien d'autre que la continuité de l'empire romain, selon Serge.

Pour noyé le poisson il suffit de le sortir de l'eau !

 Alors, la jeune Église décida de s'approprier l'évangile de Jean pour enlever son influence et du même coup le retirer des mains des gnostiques. D'ailleurs les gnostiques protestèrent; Pourquoi vous prenez notre livre pour le mettre dans votre canon ?

Ce que l'Église ne réalisa pas, C'est qu'en récupérant l'évangile de Jean... elle avait introduit un bogue dans la matrice !
Cette évangile n'est-il pas l'évangile de Marie Madeleine...!

 Palimpseste

Comme Serge a envoyé un message sur le forum qui résumait très bien son intervention au sujet des palimpsestes, alors je l'ai retranscrit ici en guise de référence.

Des fausses croyances qui s'effondrent

Nous avons évoqué la question hier à la conférence, voici l'image que je voulais montrer.

Il s'agit d'une page d'un manuscrit qui est aujourd'hui conservé à la bibliothèque nationale à Paris. Son nom technique est le codex EPHRAEMI RESCRIPTUS.

Il s'agit d'un palimpseste (à vos dictionnaires !), c'est à dire un manuscrit qui a été lavé et gratté et sur lequel on a réécrit un nouveau texte.

Donc... au Moyen âge, l'inquisition ou qui que ce soit d'autre ne brûlait pas les livres, ainsi que le croit la rumeur populaire (le parchemin coûtait beaucoup trop cher !). On les effaçait et on les réutilisait - forme de recyclage, ainsi que le remarquait quelqu'un dans l'assistance hier !

Et vlan pour cette fausse croyance !

Les techniques modernes de numérisation des images et de traitement par logiciel nous donnent aujourd'hui la possibilité de lire facilement le texte effacé - l'encre laissant des traces chimiques.

Voici ce qu'est ce manuscrit...

Une codex contenant les quatre évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean datant du 5e siècle et qui a été effacé autour du 11e ou 12e siècle par quelqu'un afin d'écrire les sermons de St-Ephrem...

Étonnant... il semblait - selon les légendes urbaines - qu'au Moyen Âge on «imposait les dogmes de la Bible»... ???

Ben justement non ! La Bible, au Moyen Âge (pour ne pas dire tout au long de son histoire) l'Église Catholique s'en fichait. La Bible n'avait aucune importance, ce qui comptait était l'obéissance aux consignes ou bien de Rome ou bien de Constantinople - des consignes politiques et philosophiques et non pas spirituelles.

Deuxième fausse croyance qui s'effondre...

Pour donner un exemple, il était beaucoup plus important au Moyen Âge d'adhérer aux idées d'Aristote qu'à la Bible.

Il faut se le dire une bonne fois pour toute : L'Église médiévale a certes imposé sa loi avec l'inquisition, par exemple. Mais jamais elle n'a imposé la Bible ou les évangiles ou les idées de Paul - même si les condamnations étaient prononcées parfois - mais pas toujours - au «Nom des Saintes Écritures».

C'est là matière à cogitation...

Naturellement, je précise que le but de ce post n'est pas de fonder une nouvelle secte, ni de laisser sous-entendre que la Bible est l'unique vérité. Mon but est de chercher à comprendre un pan de mur de notre histoire occidentale et de comprendre l'origine de nos croyances modernes.


Simplement,

Aleph